Ingmar Bergman
Mise en scène de Myriam Saduis
Théâtre Océan Nord
Adaptation & mise en scène : Myriam Saduis
Avec
Nicolas Arancibia, Marion Eudes, Mathilde Marsan, Laure Valentinelli, Yoann Zimmer
Assistante à la mise en scène : Murielle Texier
Images : Marie-Françoise Plissart
Scénographie & costumes : Irma Morin
Lumières : Nathanaël Docquier
Création sonore : Jean-Luc Plouvier(*)
Vidéaste : Joachim Thôme
Mouvement : Sarah Deppe
Ingénieur son : Florent Arsac
Conseillère dramaturgique : Valérie Battaglia
Chargé de production : Patrice Bonnafoux
Maquillage et coiffure : Katja Piepenstock
Atelier costumes : Rose Eloy, Rémi Vergnanini
Atelier scéno : Maureen Bator, Flora Hubot, Chloé Jacqmotte, Lucas Rodot
Assistante au son ad interim : Célia Naver
(*) Avec des contributions de John Dowland, Wolfgang A. Mozart, R.E.M, Véronique Sanson et Cassandra Wilson
Remerciements à Valentina et Isidora Padilla Olivares Birgé (les enfants), Thierry Lebrun, Lukas Pairon, Michèle Vanvlasselaer
La pièce d’Ingmar Bergman est représentée par l’agence Drama – Suzanne Sarquier – www.dramaparis.com
Coproduction : Compagnie Défilé, Théâtre Océan Nord, maison de la culture de Tournai/maison de création, La Coop asbl et Shelter Prod.
Soutiens : Fédération Wallonie-Bruxelles-service Théâtre, taxshelter.be, ING, Tax- Shelter du Gouvernement fédéral belge, Centre des arts scéniques, COCOF (Fonds d’Acteurs)
Le Théâtre Océan Nord ouvre sa saison avec une pièce qui fait mouche et qui ne manquera pas de bousculer les pensées.[...]
Entourée d’une équipe de jeunes artistes (25-30 ans), la metteuse en scène a su nourrir le travail de leur regard, écho d’une jeune génération animée par ses propres ressentis et contradictions. Évitant le piège du théâtre réaliste, elle insuffle du mouvement et de la spontanéité pour donner de l’espace à l’expression des corps et des émotions. Le travail est payant et fait naître des instants suspendus dans le temps.
>LIEN
[...] J’ai rarement vu en si peu de temps une analyse aussi féroce du couple et du système impossible qui l’enferme (fidélité, obligations parentales, surveillance familiale et sociale) vu de deux points de vue genrés, féminin et masculin, sans l’ombre d’une démonstration didactique. L ’évidence de l’égalité dans le malheur du carcan conjugal est prouvée en toute légèreté, sans insistance, avec humour même. Un beau défi magistralement relevé par Myriam Saduis.
Un texte rythmé par cinq étonnants jeunes interprètes pour la plupart des étudiants à l’ESACT de Liège, qui sortent du naturalisme instinctif de ce texte réaliste et se plient parfaitement à sa perpétuelle déconstruction/reconstruction. Un bel esprit de groupe et une fine approche personnelle animent Laure Valentinelli, Nicolas Arancibia, Marion Eudes, Mathilde Marsan et Yoann Zimmer. Une performance virtuose qui nous offre un texte classique de Bergman adapté subtilement à notre époque par Myriam Saduis.
>LIEN
[...] Dans un véritable exercice de style inspiré de son travail avec les étudiants et étudiantes en art dramatique à l’Esact, à Liège, Myriam Saduis alterne les points de vue masculin et féminin pour rejouer la même scène : celle, cruciale, de la rupture. [...] Ces variations très cinématographiques, rigoureusement mises en scène et croisées servent le propos, interrogeant autrement le rapport de forces au sein d’un couple, plus que jamais microcosme de la société. On n’en sort pas indemne et on court revoir la série originelle.
"Cette révolution est encore jeune".
On est d’abord frappé par la jeunesse des acteur·ices qui contraste grandement avec l’image des versions de Bergman et Levi. [...] Ces jeunes comédiens nous emportent comme s’ils étaient des vecteurs d’une machine à penser. Loin de présenter des thèses ou d’affirmer des vérités, cette nouvelle version des Scènes de la vie conjugale met le public au travail. [...]
Virtuose. Résolument aujourd’hui, ces Scènes de la vie conjugale à l’ère de Mona Chollet, de Monique Wittig et de Gloria Steinem… une proposition forte à ne pas manquer. Pensez, foncez.
Le spectacle ne s’arrête pas au récit d’une ruture ou au texte de Bergman : il interroge le regard que nous portons, nous spectateurs, sur une telle situation.
>LIEN
"L'intime est politique : cela a été la grande revendication féministe [...] Il n'est peut-être pas intéressant d'inverser les places et de faire des femmes des hommes comme les autres. Sans doute faut-il changer tout le texte." (M.S.)
Myriam Saduis a travaillé sur ces variations avec des jeunes comédiennes et comédiens âgés entre 25 et 30 ans, issus pour la plupart de l'Esact à Liège : Nicolas Arancibia, Marion Eudes, Mathilde Marsan – particulièrement impressionnante dans une scène de colère – Laure Valentinelli et Yoann Zimmer. Cette nouvelle génération pose la question des rapports de force et de l'égalité des genres de façon plus affirmée que les précédentes. « Elle interroge sur les rapports interpersonnels, explique la metteuse en scène, et souhaite en créer de nouveaux. »
>LIEN
Myriam Saduis est une metteuse en scène du décalage : je prends du matériel et je le mets un peu de travers. [...] Il y a un souci du détail dans toutes les dimensions qui font le théâtre, que ce soit dans les couleurs, la scénographie 'ligne claire', l'interprétation, les photos très léchées de Marie-Françoise Plissart qui rappellent le cinéma de Bergman — tout est maîtrisé. Cette maestria offre aux amateurs de théâtre le plaisir de découvrir la perfection dans l'art de jouer une scène.
Un bijou.
Le jeu des cinq comédiens, tout jeunes encore et la façon dont Myriam Saduis les a dirigés et mis en scène pour nous jouer une double partition des « Scènes de la vie conjugale » d’Ingmar Bergman sont de toute finesse, force et beauté. [...] Un bijou qui mêle habilement le réalisme de la comédie dramatique, le principe de la duplication, la répétition, les jeux de symétrie ou de décalage qui amènent réflexion critique. Et encore, des pincées d’humour, et des scènes oniriques ou cauchemardesques, venues de l’inconscient, de l’imaginaire. [...] Tout cela concourt à valoriser le travail, l’esprit, la sensibilité des 5 jeunes comédiens. Il faut voir le sourire qu’iels ont au moment des applaudissements. Et comme on les comprend.