DIANE DELANGRE, RTBF
13 septembre 2023
Le Théâtre Océan Nord ouvre sa saison avec une pièce qui fait mouche et qui ne manquera pas de bousculer les pensées.[...]
Entourée d’une équipe de jeunes artistes (25-30 ans), la metteuse en scène a su nourrir le travail de leur regard, écho d’une jeune génération animée par ses propres ressentis et contradictions. Évitant le piège du théâtre réaliste, elle insuffle du mouvement et de la spontanéité pour donner de l’espace à l’expression des corps et des émotions. Le travail est payant et fait naître des instants suspendus dans le temps.
>LIEN
CHRISTIAN JADE in OUVRIR L'OEIL
15 septembre 2023
[...] J’ai rarement vu en si peu de temps une analyse aussi féroce du couple et du système impossible qui l’enferme (fidélité, obligations parentales, surveillance familiale et sociale) vu de deux points de vue genrés, féminin et masculin, sans l’ombre d’une démonstration didactique. L ’évidence de l’égalité dans le malheur du carcan conjugal est prouvée en toute légèreté, sans insistance, avec humour même. Un beau défi magistralement relevé par Myriam Saduis.
Un texte rythmé par cinq étonnants jeunes interprètes pour la plupart des étudiants à l’ESACT de Liège, qui sortent du naturalisme instinctif de ce texte réaliste et se plient parfaitement à sa perpétuelle déconstruction/reconstruction. Un bel esprit de groupe et une fine approche personnelle animent Laure Valentinelli, Nicolas Arancibia, Marion Eudes, Mathilde Marsan et Yoann Zimmer. Une performance virtuose qui nous offre un texte classique de Bergman adapté subtilement à notre époque par Myriam Saduis.
>LIEN
LAURENCE BERTELS, LA LIBRE,
16 Septembre 2023
[...] Dans un véritable exercice de style inspiré de son travail avec les étudiants et étudiantes en art dramatique à l’Esact, à Liège, Myriam Saduis alterne les points de vue masculin et féminin pour rejouer la même scène : celle, cruciale, de la rupture. [...] Ces variations très cinématographiques, rigoureusement mises en scène et croisées servent le propos, interrogeant autrement le rapport de forces au sein d’un couple, plus que jamais microcosme de la société. On n’en sort pas indemne et on court revoir la série originelle.
SABINE RINGELHEIM & CHARLOTTE MARÉCHAL in LE BRUNCH (radio, BX1)
15 septembre 2023
"Cette révolution est encore jeune".
VIRGINIE JORTAY, chronique pour LES GRENADES, RTBF
18 septembre 2023
On est d’abord frappé par la jeunesse des acteur·ices qui contraste grandement avec l’image des versions de Bergman et Levi. [...] Ces jeunes comédiens nous emportent comme s’ils étaient des vecteurs d’une machine à penser. Loin de présenter des thèses ou d’affirmer des vérités, cette nouvelle version des Scènes de la vie conjugale met le public au travail. [...]
Virtuose. Résolument aujourd’hui, ces Scènes de la vie conjugale à l’ère de Mona Chollet, de Monique Wittig et de Gloria Steinem… une proposition forte à ne pas manquer. Pensez, foncez.
CAROLINE VEYT, La Matinale, RTBF,
19 septembre 2023
Le spectacle ne s’arrête pas au récit d’une ruture ou au texte de Bergman : il interroge le regard que nous portons, nous spectateurs, sur une telle situation.
>LIEN
SCREENSHOT, magazine bimensuel de Radio Panik, reçoit Myriam Saduis
17 septembre 2023
"L'intime est politique : cela a été la grande revendication féministe [...] Il n'est peut-être pas intéressant d'inverser les places et de faire des femmes des hommes comme les autres. Sans doute faut-il changer tout le texte." (M.S.)
DIDIER BÉCLARD, Le Suricate Magazine [notation : 9/10]
22 septembre 2023
Myriam Saduis a travaillé sur ces variations avec des jeunes comédiennes et comédiens âgés entre 25 et 30 ans, issus pour la plupart de l'Esact à Liège : Nicolas Arancibia, Marion Eudes, Mathilde Marsan – particulièrement impressionnante dans une scène de colère – Laure Valentinelli et Yoann Zimmer. Cette nouvelle génération pose la question des rapports de force et de l'égalité des genres de façon plus affirmée que les précédentes. « Elle interroge sur les rapports interpersonnels, explique la metteuse en scène, et souhaite en créer de nouveaux. »
>LIEN
NAISY & LOOS, La Conspiration des Planches, Radio Campus,
20 septembre 2023
Myriam Saduis est une metteuse en scène du décalage : je prends du matériel et je le mets un peu de travers. [...] Il y a un souci du détail dans toutes les dimensions qui font le théâtre, que ce soit dans les couleurs, la scénographie 'ligne claire', l'interprétation, les photos très léchées de Marie-Françoise Plissart qui rappellent le cinéma de Bergman — tout est maîtrisé. Cette maestria offre aux amateurs de théâtre le plaisir de découvrir la perfection dans l'art de jouer une scène.
FRANCOISE NICE, journaliste, sur son fil Facebook,
23 septembre 2023
Un bijou.
Le jeu des cinq comédiens, tout jeunes encore et la façon dont Myriam Saduis les a dirigés et mis en scène pour nous jouer une double partition des « Scènes de la vie conjugale » d’Ingmar Bergman sont de toute finesse, force et beauté. [...] Un bijou qui mêle habilement le réalisme de la comédie dramatique, le principe de la duplication, la répétition, les jeux de symétrie ou de décalage qui amènent réflexion critique. Et encore, des pincées d’humour, et des scènes oniriques ou cauchemardesques, venues de l’inconscient, de l’imaginaire. [...] Tout cela concourt à valoriser le travail, l’esprit, la sensibilité des 5 jeunes comédiens. Il faut voir le sourire qu’iels ont au moment des applaudissements. Et comme on les comprend.