PRESSE
[Amor Mundi]

Armelle Heliot, Le Figaro, 16 avril 2015
[...] N'attendez donc en rien une biographie ou une analyse de ses écrits. N'attendez pas un spectacle didactique. N'attendez pas un récit strictement développé. Au fond, il y a dans Amor mundi quelque chose de plutôt chamanique. L'irruption de Hannah Arendt sur le plateau du Théâtre 95 de Cergy-Pontoise où Joël Dragutin coproduit cette création, est de l'ordre d'une apparition poétique. Sur fond de ciel nocturne troué de brillantes étoiles, une femme danse, seule et sensuelle. Cette sensualité est au cœur du propos: ici, point de pesante leçon de philosophie ou de politique. Ici, la pensée vit, la pensée flambe. Et c'est saisissant! [...] Myriam Saduis et Valérie Battaglia nous montrent la pensée, la vie. Et les fantômes. Comme un ange aux ailes duveuteuses paraît Walter Benjamin, qui s'est suicidé à Portbou le 26 septembre 1940. Benjamin, victime de la puissance de la nuit et qui, pourtant, comme les étoiles au ciel du théâtre, nous éclaire encore de ses écrits. C'est cela, Amor mundi. Une opération magique contre la mort. À la fin surgit une jeune fille, étudiante qui reprendra le flambeau. On n'aura rien dit de ce grand travail si l'on ne célèbre pas le jeu des sept comédiens et la sophistication du son. Sensibles, sensuels, rigoureux, ils nous offrent le mystère et la grâce. Dans la partition de Hannah, la jeune Mathilde Lefèvre est belle, libre. Ressemblante.

Christian Jade, RTBF.be, 14 septembre 2015
[...] une maîtrise instinctive de ce qui nous touche en profondeur, entre rêve et réalité, joie de l’instant et nostalgie souterraine.

NOMINATIONS
Amor Mundi a été nominé deux fois aux Prix de la Critique belge 2016 : une fois pour la mise en scène, une fois pour le prix de la meilleure interprétation féminine (Mathilde Lefèvre).

Catherine Makereel, Le Soir, 15 septembre 2015
[...] une distribution formidable, joueuse, sexy. Mathilde Lefèvre incarne Hannah Arendt avec une force terrienne qui rappelle son désir d’être tournée vers l’amour du monde, vers ce qu’elle appelait « la vita activa ». Autour d’elle, Jérôme De Falloise, Soufian El Boubsi, Romain David, Aline Mahaux et Ariane Rousseau papillonnent eux aussi avec ce côté exalté, passionné. Sobre, la scénographie habille le tout d’une couche supplémentaire d’élégance. De discrètes étoiles illuminent le firmament de la scène, faisant briller, mais sans ostentation, cette balade poétique zigzaguant entre Walter Benjamin, Kant, Thucydide ou Shakespeare.

Marie Baudet, La Libre, 15 septembre 2015
Exubérante gravité [...] S’il fait référence à de grands penseurs, à des concepts complexes, voire à des œuvres ardues, le texte cosigné par Myriam Saduis et Valérie Battaglia les englobe dans une fête des sens aussi bien que du sens, aux accents gais et graves, charnels et parfois oniriques.

Mélanie Noiret, L'Echo, 15 septembre 2015
[...] Myriam Saduis et son coauteur, Valérie Battaglia, réussissent le pari de proposer un "conte" émouvant et flamboyant de philosophie et d’histoire, d’amitié aussi.

Muriel Hublet, Plaisir d'Offrir, plaisirdoffrir.be, septembre 2015
[...] Amor Mundi laissera, longtemps après que les projecteurs de la salle se soient éteintes, une impression onirique et presque magique.

Nicolas Naizy, Metro, 16 septembre 2015
[...] avec une formidable bande de comédiens, une partition sautillant entre intenses échanges et respirations oniriques.

Suzane Vanina, Rue du Théâtre, 16 septembre 2015
[...] Si l'on connait Myriam Saduis pour ses mises en scène couronnées de prix, et si l'on retrouve une touche personnelle de plus en plus affirmée, on découvre sa co-auteure et adaptatrice Valérie Battaglia qui assume aussi la dramaturgie. Habituée des essais, articles, critiques sur le monde du théâtre mais aussi sur la"cosmopolitique", c'est une grande voyageuse, curieuse de l'évolution de la pensée contemporaine.